Avec la sortie du Royaume-Uni de l’UE au 1er janvier 2021, devenu nouvel État Côtier, l’accord de répartition du TAC de maquereau de l’Atlantique Nord Est qui préexistait a disparu.
Pour 2021 et 2022, les États Côtiers (UE, UK, Norvège, Iles Féroé, Islande, Groenland et Russie) n’ont pas réussi à s’accorder sur la répartition du TAC de maquereau, certains États ayant parallèlement profité pour augmenter unilatéralement leur part (+55% pour la Norvège et les îles Féroé) conduisant à un dépassement important du TAC global (142%) que les États s’étaient eux-mêmes fixé.
Suite à des nouveaux rounds de négociation sur ce partage en février et mars 2023, les États Côtiers ne sont finalement pas arrivés à un accord sur une clé de répartition.
L’UAPF, qui soutient pleinement l’engagement et les efforts de la Commission européenne pour trouver un accord de partage rationnel entre tous les États côtiers concernés pour le stock de maquereau, observe une fois de plus le risque réel que les parties persistent à fixer des quotas unilatéraux excessifs pour 2023, ce qui conduirait à une nouvelle année de captures dépassant le TAC qui a été fixé conformément à l’avis scientifique pour 2023.
L’UAPF souligne donc à nouveau ses profondes inquiétudes pour toutes les pêcheries de l’UE, et donc françaises, quant aux conséquences du maintien par d’autres parties de ces décisions irresponsables potentiellement répétées, qui vont à l’encontre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, et en particulier de l’accord de 1995 sur les stocks chevauchants, considérant de fait cette approche comme de la pêche INN.