L’Union des Armateurs à la Pêche de France (UAPF) a obtenu de France Filière Pêche (FFP) un co-financement pour réaliser un état de l’art de l’impact du chalutage de fond sur le cycle du carbone sur les plateaux continentaux, en partenariat avec le Laboratoire des Sciences, du Climat et de l’Environnement (LSCE).
Cette étude fait suite au constat d’une attention sans cesse croissante sur le rôle de l’Océan et les sources d’émissions de CO2 dans le cadre du réchauffement climatique global. Dans ce contexte, de victime du réchauffement climatique, la pêche commerciale est maintenant suspectée de porter atteinte à ces stocks de carbone océanique.
Face à ces constats, l’UAPF a jugé qu’il était urgent d’initier une revue bibliographique du sujet et a eu recours au LSCE pour mener une expertise sur les mécanismes qui affectent le devenir du carbone organique dans les sédiments. Ce travail a donc porté sur les connaissances scientifiques à date
Les conclusions de l’étude sont que le chalutage affecte des mécanismes liés au cycle du carbone des plateaux continentaux (suspension, minéralisation, bioturbation, export) mais que des forts effets antagonistes (source et puits) existent vis-à-vis des effets du chalutage. Accessoirement, cette synthèse suggère que le manque d’études intégrées et la variabilité observée rendent impossible, en l’état actuel, cette quantification du bilan carbone lié au chalutage.
C’est d’ailleurs ce que conclut également le rapport spécial du GIEC « The Ocean and Cryosphere in a Changing Climate » : « le manque de données et de compréhension des processus complexes qui affectent le stockage du carbone dans la fraction potentiellement mobile des sédiments marins rend actuellement peu probable que le contrôle de la perturbation des sédiments puisse être utilisé pour l’atténuation du climat ».
Le rapport est en téléchargement en cliquant ici : Rapport Carbochalu UAPF-LSCE